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15/01/2009

Editorial : De l'Euphorie à la Survie

« Adieu Veau, Vache, Cochon… » Nous voilà « Gros Jean comme devant ».
La crise bancaire (credit crunch) a ouvert la porte de la récession, antichambre de la dépression.
L’origine de ce marasme réside dans l’abus, dans l’excès :
- Trop d’abstraction, les régulateurs savaient que la bulle financière allait éclater, le Président de la BCE avait très tôt sonné l’alarme ; peut-être tétanisés par l’énormité virtuelle, les « gendarmes » sont restés en retrait au lieu de faciliter le retour en douceur vers la réalité.
- Trop de sophistication, les spéculateurs ont conçu des produits par eux seuls connus, surendettant des indigents (subprime), titrisant des créances toxiques, sans foi ni loi, des traders débridés (des Quants !) ont contaminé la terre entière.
En conséquence, l’incertitude est à son comble, l’inédit règne : les entreprises n’affichent plus d’objectifs précis, les Etats annoncent des plans de relance successifs.
Pour expliquer et proposer, les économistes se réfèrent à :
- Kondratieff qui démontre, à travers sa théorie des cycles, que le capitalisme reprend son expansion après chaque crise certes, mais, au terme de quel délai ?
- Ricardo qui expose dans sa théorie de l’avantage comparatif que la mondialisation est inéluctable car chaque pays en se spécialisant y trouve son intérêt, aussi, au diable le protectionnisme !
- Keynes qui prône des commandes publiques, des participations étatiques dans les entreprises lorsque la consommation des ménages fait défaut, aussi, il faut renflouer le capitalisme !
- Friedman qui a une approche monétariste, recommande que la trésorerie des entreprises soit avant tout préservée, aussi le salut passe par des banques prêteuses à taux réduits !
En raison de la brutalité et de la gravité de la crise, dans leur ensemble, les autorités économiques et politiques s’accordent pour considérer que le respect des critères de Maastricht (3% du PIB pour le déficit, 60% du PIB pour la dette…) n’est plus de mise, il ne s’agit plus d’être orthodoxe : le déficit français approche 4 %, l’anglais est à 8 % ; l’endettement français frise 70 %, l’italien est à 100 %.
Sur le champ, ces ratios sont hors-jeu, il convient d’être pragmatique et réactif pour retrouver une dynamique et restaurer la confiance. Aussi, pour raccourcir le durée du ralentissement (Kondratieff)), pour éviter le repli hexagonal (Ricardo), pour financer la dépense publique (Keynes) et pour recapitaliser les banques (Friedman), l’endettement accru du pays est inéluctable.
Actuellement, peu importe la charge de l’intervention, il faut sauver l’économie, concomitamment, il faut corriger le système bancaire (plus d’éthique, moins d’opacité), ultérieurement il faudra payer : lourdement car le taux de l’emprunt français est d’un demi-point supérieur au coût du crédit allemand et longtemps si des réformes de structure d’envergure ne sont pas engagées pour revigorer la compétitivité du pays.
Dans cet « environnement dégradé », dixit l’INSEE, les Libéraux ne peuvent que :
-surveiller leur trésorerie (cash is king), en différant des investissements, en contrôlant le risque et le crédit « clients », en renforçant un soutien bancaire…
- maitriser leurs frais, en éliminant toute dépense superfétatoire, en optant pour des charges variables plutôt que fixes, en renégociant des tarifs peut-être prohibitifs…
- se recentrer sur leur métier d’excellence, en cultivant leur spécificité, en s’appuyant sur une formation plus ciblée, en écartant les clients peu voire non rentables.
- s’informer, dialoguer, rechercher un avis sachant, certes, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais l’opinion d’un confrère peut éclairer, la suggestion d’un conseil peut guider.
- persévérer mais savoir cesser à temps, la première perte coûte moins chère que la seconde, comme les premiers pas dans la carrière, la sortie, qui se prépare, est un art.
Au-delà de ces vérités élémentaires, dès la moindre alerte quant à votre solvabilité, votre liquidité, n’hésitez jamais à nous contacter, plutôt avant qu’après… plutôt a priori qu’a posteriori…avec humilité et sincérité, nous vous communiquerons notre opinion, nos préconisations.
Sur la brèche, face à l’épreuve, porté par l’instinct de survie, plus fort que tout, un Libéral reste debout, la vie devant lui !

Pascal RIGAUD
Président Fondateur
Expert Comptable
Commissaire aux Comptes

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