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Association Agréée nationale au service des Professions Libérales
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« Optimiser la Fiscalité, simplifier la Comptabilité, travailler dans la gaîté » |
Avantage fiscal : absence de majoration de 25% sur le bénéfice.
Actualité : | JUILLET 2020
CRISE SANITAIRE, CONSEQUENCES FINANCIERES
Du fait de la crise sanitaire, la priorité médicale a exigé un confinement aussi brutal que général. Pour restreindre les ravages dus à l’arrêt instantané ou au ralentissement prolongé de pans entiers de l’économie, des aides, des prêts, des reports d’échéance… ont été accordés, sans compter. A la clef, le déficit public est abyssal et l’endettement public est vertigineux. Mais, aucun économiste distingué n’a levé le doigt pour proposer une autre solution salvatrice.
Tous les repères, parfois arbitraires mais souvent éclairants, ont volé en éclats. A cet égard, les critères de Maastricht (déficit public plafonné à 3 % du PIB, endettement public limité à 60 % du PIB) seraient, dorénavant, considérés comme des références datées, désuètes mais ne faut-il pas les conserver ? Leur existence, depuis 1992, souligne l’extravagance en cours : le déficit tend vers 12 % du PIB, l’endettement qui a franchi le seuil de 120 % du PIB pourrait filer vers 150 % du PIB ; quel est le plafond sachant que le Japon atteindrait 250 % du PIB sou peu et envisagerait 600 % du PIB en 2060 ?
In fine, un emprunteur individuel doit, bien sûr, honorer ses dettes ; tandis qu’un Etat peut, sans fin, réemprunter pour rembourser ses emprunts ; cette facilité favorise une dette abondante, grandissante, permanente. Quel sera le sort de ce « quantitative easing », avatar de la « planche à billets » ? La dette, sera-t-elle effacée par la BCE ? La dette, sera-t-elle frappée par une hausse du taux d’intérêt, pour l’instant, pour notre salut, proche de zéro ? Le citoyen, sera-t-il sollicité de rembourser la dette par une contribution spécifique ? Le client d’un « GAFAM » taxé afin de réduire la dette, sera-t-il contraint d’y participer par ce biais ? A ce jour, nul ne le sait !
Ainsi, en ces temps, la survie passe par le crédit, grâce auquel l’économie ne souffre que d’une contraction d’environ 10 % et en vertu duquel la relance devrait se profiler. Que les Libéraux ne se laissent pas enivrés par ce relâchement monétaire passager ! Que les Libéraux aient l’œil rivé sur leur trésorerie, son niveau, son évolution ! Que les Libéraux aient à l’esprit que leurs dettes accumulées au cours des mois passés devront être payées avant la fin de l’année ou rééchelonnées, obérant leur futur !
Confrontés à une baisse de revenus, les Libéraux peuvent moduler leurs prélèvements fiscaux et sociaux en procédant à une estimation de leur revenu escompté.
Quant à l’IR, si l’écart entre le revenu réel et le revenu estimé est inférieur à 10 %, aucune pénalité n’est appliquée ; au-delà de 10 % d’écart, la pénalité s’élève à 50 % de l’impôt éludé !
Quant à l’URSSAF, en raison des circonstances, aucune pénalité n’est prévue en cas de modulation excessive mais, si la solvabilité le permet, mieux vaut étaler que différer, car gare à la date butoir !
Confinés pendant plusieurs semaines, les Libéraux ont allégé certaines charges (repas, transport…) mais accru d’autres coûts (frais de fonctionnement dus au télétravail…). Bien sûr, les repas consommés à domicile ne sont pas déductibles mais les charges liées à l’aménagement d’un espace de travail à domicile sont déductibles sur justificatifs. Aussi, les Libéraux doivent, sans tarder, recenser les charges qu’ils ont supportées du fait de leur travail hors bureau.
Exposés à des charges fixes, les Libéraux peuvent, autant que possible, essayer de les minorer (une domiciliation plutôt qu’un loyer asphyxiant) ou de les variabiliser (négocier une suspension ou une baisse provisoire de loyer jusqu’à retour à meilleure fortune, recourir à un sous-traitant plutôt qu’à un salarié à plein temps).
Bref, au plus haut niveau (l’Etat) comme à l’échelle individuelle (les Libéraux), la trésorerie est l’enjeu.
Plus que jamais, le Libéral, dont la trésorerie est tendue, doit moduler son revenu au regard des prélèvements fiscaux et sociaux, réduire la voilure (se contenter du nécessaire, écarter le somptuaire), transformer si possible des charges fixes en charges variables pour abaisser son point-mort, détecter des charges fiscalement déductibles en raison de sa réorganisation dans l’espace, différer des échéances exemptes de pénalités de retard, avec tact et mesure, afin d’éviter de se construire un mur de la dette mortifère…
Ainsi, tout Libéral doit se muer en Cash Manager soucieux de son Cash-Flow : Cash is King !
Pascal RIGAUD
Président Fondateur
Expert Comptable
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